Monsanto
Produit(s) |
Semences, désherbants, OGM |
Effectif
|
18 500
(janvier 2008) |
Chiffre
d’affaires |
8,563
milliards de dollars (2007) ▲ +15 %
(env. 1/10 de toute l'industrie chimique française) |
Durant la guerre du Vietnam, Monsanto s'est enrichi
massivement par la fabrication du tristement célèbre défoliant
dit Agent Orange.
Plus de 4 millions de personnes en ont été victimes. Ses effets
sont encore ressentis aujourd'hui, et ce pour des dizaines
d'années encore.
Le nom Monsanto est aussi associé à celui des PCB (le
pyralène, polluant organique persistant aujourd'hui interdit et
responsable de nombreuses pollutions, v. dioxine).
Détentrice d'un brevet aujourd'hui périmé sur le glyphosate,
herbicide total vendu sous le nom de Roundup, Monsanto
est également un des principaux producteurs de semences
génétiquement modifiées.
En 2006, Monsanto commercialisait 9 variétés de maïs
génétiquement modifiés, 7 de coton, 1 de soja, 1 de luzerne et 1
de colza, pour leur conférer une résistance à son pesticide
RoundUp.
Le développement des OGM n'est pour Monsanto qu'un moyen
supplémentaire pour supprimer l'autonomie des paysanneries
locales, en rendant les paysans otages de leurs produits
chimiques (voir Procès intentés par Monsanto). Alors que
les preuves de la nocivité des OGM sont contestés, Monsanto
continue de réprimer violemment tous ceux qui tentent d'amener
un débat indispensable sur l'utilité sociale des OGM.
La multinationale américaine Monsanto a annoncé en novembre 2008
se lancer dans la production de canne à sucre transgénique
au Brésil, car d’après l’entreprise "aujourd’hui la canne à
sucre fait partie des global commodities (produit exploitable à
l’échelle mondiale) comme le soja ou le coton ». C’est un marché
mondial très lucratif, sachant que la demande pour l’éthanol de
canne excède déjà largement la capacité de production.
Par ailleurs Monsanto s’est offert pour 290 millions de dollars
deux compagnies brésiliennes de biotechnologie.
Sur Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monsanto
L'entreprise a fait et continue de faire l’objet d'enquêtes et
d'actions en justice concernant à la fois les produits chimiques
ou issus du génie génétique qu'elle met sur le marché et ses
méthodes de lobbying. Elle est accusée de promouvoir des
produits nocifs pour la santé et l'écosystème et de falsifier
les résultats d'enquêtes scientifiques.
"Nouveauté" :
Monsanto souhaite breveter le porc :
Sur le pages de l'OMPI (Organisation Mondiale pour la
Proprietée Intellectuelle) :
Demande de Brevet International no. PCT/US2007/017949 du
28.02.2008.
Titre: (FR) MARQUEURS GÉNÉTIQUES ET PROCÉDÉS PERMETTANT
D'AMÉLIORER LA GÉNÉTIQUE DES PORCS
Abrégé: (FR) L'invention porte sur des compositions et des
procédés qui permettent de déterminer le génotype d'un animal et
de sélectionner des animaux possédant un génotype désiré.
Vidéo :
http://www.dailymotion.com/video/x1aa29_monsanto-pur-porc-i_extreme
(11 min)
Monsanto à l’assaut
du Burkina Faso
La crise alimentaire de 2008 a relancé le débat sur les
biotechnologies, censées accroître la productivité de
l’agriculture africaine. Mais, comme leurs homologues
altermondialistes occidentaux, les paysans du continent noir se
méfient des conséquences sanitaires et sociales des organismes
génétiquement modifiés. Le semencier américain Monsanto a donc
décidé d’employer les grands moyens pour les imposer, avec
l’aide du président burkinabé Blaise Compaoré. La résistance
s’organise.
C’est dans le plus grand secret que les premiers essais de coton
Bt ont démarré au Burkina Faso, en 2001, en violation de la
convention sur la diversité biologique de 1992 et le protocole
de Carthagène sur la biosécurité de 2000. Ces traités
internationaux stipulent que les pays concernés doivent se munir
d’un cadre législatif et prendre les plus grandes précautions
avant de commencer la culture d’OGM. En outre, les signataires
s’engagent à informer la population des dangers et à ne prendre
aucune décision sans une large concertation publique.
Procès intentés par Monsanto
Du milieu des années 1990 à 2004, Monsanto avait poursuivi en
Amérique du Nord 147 agriculteurs et 39 entreprises agricoles
pour violation de brevet en relation avec des OGM. La majorité
de ces procès concerne l'utilisation d'une partie de la récolte
comme semence pour l'année suivante.
Cette pratique est possible avec le soja qui s'autoféconde.
Selon un rapport du Center for goods safety, quelques cas
concernent des cultures de plantes qui auraient été d'après les
agriculteurs concernés contaminées par dissémination.
Le procès le plus célèbre est Monsanto contre Percy Schmeiser.
Selon ce rapport, Monsanto possède un budget de 10 millions USD
et une équipe de 75 personnes dédiés à la surveillance et la
poursuite judiciaire des fermiers utilisateurs de ses produits.
Percy Schmeiser a été condamné après qu'il avait été démontré
qu'il avait volontairement récolté sur une petite surface en
bordure de route, traité et semé sur l'ensemble de son
exploitation des graines qu'il savait OGM.
La condamnation la plus lourde rendue contre un agriculteur
s'est élevée à 3 052 800 USD, le niveau moyen des peines dépasse
400 000 USD. En 2004, la firme avait reçu 15 253 602 USD à la
suite des divers procès qu'elle a intentés.
Monsanto déclare effectuer chaque année 500 contrôles chez des
fermiers utilisant ses semences.
En 2003, Monsanto a poursuivi la firme laitière Oakhurst Dairy,
implantée dans le Maine, pour avoir étiqueté ses produits de la
mention : « la garantie de nos fermiers : pas d’hormone de
croissance artificielle » ( NdR - le Posilac, hormone de
croissance bovine).
Quelques Vidéos
Résumé du
film-documentaire Le monde selon Monsanto ( 3min. ).
Pour voir en entier le film-documentaire sur Monsanto (1h 51 min)
c'est
ici
ou
ici.
FS, juillet 2009
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