Un matin
je me suis réveillé en rogne à cause des OGM.
Avant même les
fabricants, que je mentionne plus bas, j'en veut aux médias, qui
nous servent les mêmes refrains sans jamais expliquer le fond du
problème (1).
Ils surestiment peut-être notre mémoire historique, ou ils
sous-estiment l'intelligence de gens.
Et j'en veut aux écologistes, rouges, verts ou arc-en-ciel, qui
sont "contre tout et tout de suite". Leur approche unilatérale
et agressive leur procure peut-être de belles carrières
d'eurodéputés, mais éloignent les gens réfléchis de leur exposés
et de leurs pages "lire et fuir"; (en Suisse, nous avions Jean
Ziegler).
Donc, quand on parles d'OGM il ne s'agit pas d'inventions
bénéfiques, du fruit de recherches désintéressées, de plantes ou
animaux "améliorés" dans l'intérêt de l'humanité. Ces
OGM là, quand ils viendront, nous seront utiles.
Il s'agit en fait de produits inventés et brevetés par des
mega-fabriquants de produit chimiques, qui veulent contraindre
les paysans du monde entier à utiliser leurs produits par
n'importe quel moyen. Quitte à "modifier" des êtres vivants, ou
à les breveter avant même qu'ils n'existent !
Refuser ces produits n'est pas être "contre le progrès", en
dépit d'une subtile propagande qui voudrait nous convaincre du
contraire.
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Nous devons particulièrement à Monsanto, "une Entreprise qui
vous veut du bien", une certaine reconnaissance : par leur
morgue et leur mépris systématique de la légalité, ils aiguisent
notre attention vers les dérives de la
soif-de-profit-à-tout-prix.
D'autres multinationales, qui poursuivent ce même profit d'une
façon plus discrète, peuvent être tout aussi insidieuses
(réfléchissez, les noms vous viendront tout seuls).
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Prenez quelques minutes pour visionner
le générique du film-documentaire
Le monde selon
Monsanto, ou lire la page correspondante
sur Wikipedia.
En annexe,
une deuxième
page décrit les démêlées judiciaires de
Monsanto.
Enfin, des données
sur la diffusion mondiale des OGM, extraites du numéro 43 de la
revue Alternatives Internationales, Juin 2009.
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(1) les OGM, "organismes génétiquement modifiés", mais aussi
la "réduction des gaz à effet de serre",
le "développement durable",
les "énergies renouvelables",
et autres formules toute faites.
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On ne peut affirmer que les OGM soient dangereuses pour la
santé, ni qu'elles ne le soient pas. Après tout, quand on achète
une pomme reluisante, qui a été arrosée dix fois dans l'été avec
des pesticides, ce n'est pas vraiment mieux.
Aujourd'hui, les OGM se résument en pratique à trois cultures :
soja, maïs et coton. Les semences de ces plantes sont vendues
par des firmes en position d'oligopole - sept d'entre elles, à
commencer par Monsanto, DuPont (Pioneer) et Syngenta, contrôlent
62 % du marché mondial des semences.
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